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Ensembles d’entiers
L’ensemble des entiers positifs, aussi appelés entiers naturels, est noté \(\mathbb{N}\).
\(\mathbb{N}=\{0;1;2;3;\ldots\}\)
L’ensemble des entiers relatifs est noté \(\mathbb{Z}\).
\(\mathbb{Z}=\{\ldots;-3;-2;-1;0;1;2;3;\ldots\}\)
En revanche, \(-3\) n’est pas un entier naturel, ce qui se notera \(-3\not\in\mathbb{N}\).
Multiples et diviseurs
Soit \(a\) et \(b\) deux entiers relatifs.
On dit que \(a\) est un multiple de \(b\) s’il existe un entier relatif \(k\) tel que \(a=bk\).
On dit également que \(b\) est un diviseur de \(a\) ou que \(b\) divise \(a\).
Cliquer ici pour s’entraîner : Liste de diviseurs
Soit \(a\) un entier relatif, \(m\) et \(n\) deux multiples de \(a\). Alors \(m+n\) est aussi un multiple de \(a\).
- \(m\) est un multiple de \(a\) : il existe un entier relatif \(k\) tel que \(m=ka\).
- \(n\) est un multiple de \(a\) : il existe un entier relatif \(k’\) (potentiellement différent de \(k\) ) tel que \(n=k’a\).
Pour s’entraîner sur cette partie du cours :
- Les exercices 1 à 7 de la fiche d’exercices
Parité
- On dit que \(a\) est pair s’il existe \(k\in\mathbb{Z}\) tel que \(a=2k\). Autrement dit, \(a\) est un multiple de \(2\).
- On dit que \(a\) est impair s’il existe \(k\in\mathbb{Z}\) tel que \(a=2k+1\).
- La somme de deux nombres pairs est un nombre pair
- La somme de deux nombres impairs est un nombre pair
- La somme d’un nombre pair et d’un nombre impair est un nombre impair
Soit \(a\) un nombre pair et \(b\) un nombre impair.
- Puisque \(a\) est pair, il existe \(k\in\mathbb{Z}\) tel que \(a=2k\).
- Puisque \(b\) est impair, il existe \(k’\in\mathbb{Z}\) tel que \(b=2k’+1\)
Ainsi, \(a+b=2k+2k’+1=2(k+k’)+1\). Or, \(k+k’\) est un entier relatif, \(a+b\) est donc un nombre impair. En effet, on peut poser \(k’^{\prime}=k+k’\), on aura alors \(a+b=2k’^{\prime}+1\)
Le troisième point a une démonstration analogue. N’hésitez pas à la rédiger pour vous entraîner.- Le produit de deux entiers relatifs dont l’un est pair est un nombre pair.
- Le produit de deux nombres impairs est impair.
- Le carré d’un nombre pair est pair.
- Le carré d’une nombre impair est impair.
- Puisque \(a\) est pair, il existe \(k\in\mathbb{Z}\) tel que \(a=2k+1\).
- Puisque \(b\) est pair, il existe \(k’\in\mathbb{Z}\) tel que \(b=2k’+1\)
Là encore, entraînez-vous en démontrant les autres points de manière analogue.
Grâce à ces propriétés, on peut également démontrer que si \(n\) est un nombre entier tel que \(n^2\) est pair, alors \(n\) est pair. En effet, si \(n\) était impair, son carré devrait être pair : il en suit que \(n\) est forcément pair. Le raisonnement utilisé ici est un raisonnement par contraposée.
Nombres premiers
- On dit que \(a\) est premier s’il possède exactement deux diviseurs positifs distincts, qui sont alors \(1\) et \(a\).
- On dit que \(a\) est composé s’il est différent de 0 ou 1 et s’il n’est pas premier.
Cette définition permet d’exclure 1 de l’ensemble des nombres premiers, ce qui est bien pratique pour le théorème qui suit…
Tout entier naturel non nul se décompose de manière unique en produits de facteurs premiers, à l’ordre des facteurs près.
La décomposition en facteurs premiers de \(24 \times 180 \) est donc \(2^3 \times 3 \times 2^2 \times 3^2 \times 5 = 2^5 \times 3^3 \times 5\).
Il n’y a pas besoin de calculer le produit \(24 \times 180\) pour connaître sa décomposition en facteurs premiers ! Il suffit de décomposer chaque nombre et d’appliquer les règles de calcul sur les puissances.
Cliquer ici pour s’entraîner : Nombres premiers et décomposition
Nombres rationnels et décimaux
Définition et exemples
On dit qu’un nombre \(q\) est rationnel s’il existe deux nombres \(a\in\mathbb{Z}\) et \(b \in \mathbb{N}\), avec \(b\neq 0\), tels que \(q=\frac{a}{b}\).
L’ensemble des nombres rationnels se note \(\mathbb{Q}\)
On dit qu’un nombre \(d\) est décimal s’il existe deux nombres \(a\in\mathbb{Z}\) et \(b \in \mathbb{N}\) tels que \(d=\frac{a}{10^b}\).
L’ensemble des nombres rationnels se note \(\mathbb{D}\).
On a \(\mathbb{N} \subset \mathbb{Z} \subset \mathbb{D} \subset \mathbb{Q}\)
\(\frac{1}{3}\) n’est pas décimal
Pour cette démonstration, nous avons fait une supposition et avons abouti à une contradiction : c’est le principe du raisonnement par l’absurde.
Forme irréductible
Soit \(q\) un nombre rationnel non nul. Il existe deux uniques nombres \(a\) et \(b\) tels que \(q=\dfrac{a}{b}\) avec :
- \(a\in\mathbb{Z}\)
- \(b \in \mathbb{N}\), et \(b\neq 0\)
- \(a\) et \(b\) n’ont aucun facteur premier en commun
\(\dfrac{a}{b}\) est appelée la forme irréductible du rationnel \(q\).
Il est évidemment possible d’utiliser les règles de calcul sur les puissances.
N’oubliez pas qu’à chaque fois que vous ne simplifiez pas une fraction, un chaton meurt quelque part dans d’atroces souffrances. Pensez aux chatons, simplifiez vos fractions.
4 réflexions au sujet de « Entiers et rationnels »
Bonjour,
Petite coquille sur la dernière ligne:
On a les propriétés suivantes :
La somme de deux nombres pairs est un nombre pair
La somme de deux nombres impairs est un nombre pair
La somme d’un nombre IMpair et d’un nombre pair est un nombre impair
Super votre site!
Patrice
C’est corrigé, merci !
Bonjour,
Merci de partager vos cours sur ce site.
Une petite coquille en tout début de chapitre : « −3 n’est pas un entier naturel, ce qui se notera −5∉N » ; remplacer -5 par -3 à la fin.
Cordialement
C’est corrigé, merci ! 🙂