Variations d’une fonction
Définitions
Soit \(f\) une fonction définie sur un intervalle I.
- On dit que \(f\) est croissante lorsque, pour tout \(a\) et \(b\) dans I, si \(a < b\), alors \(f(a) \leq f(b)\). Autrement dit, \(f\) conserve l’ordre sur I.
- On dit que \(f\) est décroissante lorsque, pour tout \(a\) et \(b\) dans I, si \(a < b\), alors \(f(a) \geq f(b)\). Autrement dit, \(f\) renverse l’ordre sur I.
Soit \(m\) un réel et \(f\) la fonction définie pour tout réel \(x\) par \(f(x)=mx\).
- Si \(m < 0\), alors la fonction \(f\) est strictement décroissante sur \(\mathbb{R}\)
- Si \(m = 0 \), alors la fonction \(f\) est constante sur \(\mathbb{R}\)
- Si \(m > 0\), alors la fonction \(f\) est strictement croissante sur \(\mathbb{R}\)
Si \(m=0\), alors pour tout réel \(x\), \(f(x)=0\), et la fonction \(f\) est bien constante sur \(\mathbb{R}\).
Soit \(a\) et \(b\) deux réels tels que \(a < b\). On a alors
\[ f(a)-f(b)=ma-mb=m(a-b)\]
Or, puisque \(a < b\), on a alors \(a – b < 0\)
- Si \(m < 0 \), alors \(m(a-b) > 0\), car c’est le produit de deux nombres strictement négatifs. Ainsi, \(f(a)-f(b)> 0\) et donc \(f(a) > f(b)\). En partant de \(a < b\), on aboutit à \(f(a) > f(b)\) : l’ordre a été renversé et l’inégalité reste stricte, la fonction \(f\) est donc décroissante dans ce cas.
- Si \(m > 0 \), alors \(m(a-b) < 0\), car c’est le produit de deux nombres non nuls de signes contraires. Ainsi, \(f(a)-f(b)< 0\) et donc \(f(a) < f(b)\). En partant de \(a < b\), on aboutit à \(f(a) < f(b)\) : l’ordre a été conservé et l’ingélité reste stricte, la fonction \(f\) est donc strictement croissante dans ce cas.
Interprétation graphique
Si la fonction est croissante sur un intervalle I, sa courbe représentative « monte » de gauche à droite. Si la fonction est décroissante, la courbe descend.
Si la courbe est horizontale, la fonction est constante sur l’intervalle correspondant.
Exemple : On considère une fonction \(f\) dont la courbe représentative est donnée ci-dessous.
Le domaine de définition de \(f\) est \(]-4;6]\).
\(f\) est croissante sur \(]-4;-1]\), décroissante sur \([-1;1]\), constante sur \([1;4]\), croissante sur \([4;5]\), et enfin, décroissante sur \([5;6]\)
Cliquer ici pour s’entraîner : Lecture graphique du sens de variation
Tableau de variation
On peut résumer les variations d’une fonction \(f\) dans un tableau de variations. Pour la courbe donnée précédemment, le tableau de variations se présente ainsi :
La double barre en -4 traduit le fait que \(-4\) n’est pas dans l’ensemble de définition.
Cliquer ici pour s’entraîner : construire un tableau de variations
Exemple : Utilisation d’un tableau de variations. On considère une fonction \(f\) dont le tableau de variations est le suivant :
- Le domaine de définition se lit sur la première ligne : \(D=[-4;5]\)
- \(f(-4)=2\), \(f(0)=-1\), \(f(2)=0\), \(f(5)=-2\)
- On souhaite encadrer \(f(1)\). On sait que \(1 \in [0;2]\) et \(f\) est croissante sur cet intervalle. On a donc \(f(0)\leq f(1) \leq f(2)\), c’est-à-dire \(-1 \leq f(1) \leq 0\).
Cliquer ici pour s’entraîner : Utiliser un tableau de variations
Signe d’une fonction
Pour déterminer le signe d’une fonction dont on connaît l’expression, il est parfois possible d’en construire le tableau de signes (voir chapitre Produits et quotients)
Graphiquement, étudier le signe d’une fonction revient à donner la position relative de la courbe par rapport à l’axe des abscisses.
Exemple : On considère la fonction \(f\) définie sur \([-5;3] \) et dont la courbe représentative dans un repère orthonormé est donnée ci-dessous.
Son tableau de variations et de signe est le suivant :
Cliquer ici pour s’entraîner : Etude graphique du signe
Extremum
Soit \(f\) une fonction définie sur un intervalle I et \(a \in I\)
- On dit que \(f\) admet un minimum en \(a\) sur I si, pour tout \(x\) dans I, on a \(f(a)\leq f(x)\)
- On dit que \(f\) admet un maximum en \(a\) sur I si, pour tout \(x\) dans I, on a \(f(a)\geq f(x)\)
- On dit que \(f\) admet un extremum en \(a\) si \(f\) admet un minimum ou un maximum en \(a\).
Exemple : On considère une fonction \(f\) dont la représentation graphique est donnée ci-dessous
- Le domaine de définition de \(f\) est \(D=[-5;5]\).
- Le maximum de \(f\) sur \(D\) est atteint en \(-4\) et vaut \(4\).
- Le minimum de \(f\) sur \(D\) est atteint en \(4\) et vaut \(-3\).
- Le maximum de \(f\) sur \([0;4]\) est atteint en \(2\) et vaut \(1\).
Cliquer ici pour s’entraîner : Extremum graphique
Cliquer ici pour s’entraîner : Extremum et tableau de variations
Parité, Imparité
Soit \(D\) une partie de \(\mathbb{R}\) symétrique par rapport à 0 et \(f\) une fonction définie sur \(D\).
- On dit que \(f\) est paire si, pour tout \(x\in D\), \(f(-x)=f(x)\).
- On dit que \(f\) est impaire si, pour tout \(x\in D\), \(f(-x)=-f(x)\).
Soit \(f\) une fonction et \(C_f\) sa courbe représentative dans un repère orthogonal.
- \(f\) est paire si et seulement si \(C_f\) est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées.
- \(f\) est impaire si et seulement si \(C_f\) est symétrique par rapport à l’origine du repère.
Exemple :
Courbe représentative d’une fonction paire | Courbe représentative d’une fonction impaire |
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