Continuité : Exercices corrigés

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Notion de continuité

On considère la fonction \(f:x\mapsto \left\{ \begin{array}{ll}
6x+8 & \text{si }x\leqslant -1\\
-3x+7 & \text{si }-1< x < 2\\
x-1 & \text{si } x \geqslant 2
\end{array}\right.\)La fonction \(f\) est-elle continue en \(-1\) ? et en \(2\) ?

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Continuité en \(-1\) ?

  • D’une part, \(f(-1)=6\times (-1)+8=2\)
  • D’autre part, \(\displaystyle \lim_{x \to (-1)^+} f(x)= -3 \times (-1) +7=10\)

Ainsi, \(f\) n’est pas continue en \(-1\).

Continuité en \(2\) ?

  • D’une part, \(f(2)=2-1=1\).
  • D’autre part, \(\displaystyle \lim _{x \to 2^-}=-3\times 2 + 7 = 1\)
  • Enfin, \(\displaystyle \lim _{x \to 2^+}=2-1= 1\)

La fonction \(f\) est continue en \(2\).

On considère la fonction \(f:x\mapsto \left\{ \begin{array}{ll}
\dfrac{1}{2}x -3 & \text{si }x\leqslant -2\\
x+1 & \text{sinon }
\end{array}\right.\) définie sur \(\mathbb{R}\).

  1. Montrer que la fonction \(f\) n’est pas continue en \(-2\).
  2. Tracer la courbe représentative de la fonction \(f\) dans un repère orthonormé.
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\(f(-2)=\dfrac{1}{2}\times(-2)-3=-4\). Or, \(\displaystyle\lim_{x \to (-2)^+}=-2+1=-1\). La fonction \(f\) n’est pas continue en \(-2\).

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Soit \(a\) et \(b\) deux réels. On considère la fonction \(f:x\mapsto \left\{ \begin{array}{ll} ax^2+bx+1 & \text{si } x<1 \\ x^2+ax+b & \text{si } x\geqslant 1 \end{array}\right.\).
Montrer que la fonction \(f\) est continue sur \(\mathbb{R}\).
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\(f\) est continue sur \(]-\infty;1[\) et sur \(]1;+\infty[\). Il reste à déterminer si elle est continue en \(1\).

  • \(f(1)=1^2+a \times 1+b=1+a+b\)
  • \(\displaystyle\lim_{x \to 1^-} f(x)= a \times 1^2 + b \times 1 + 1 = a +b+1\)
  • \(\displaystyle\lim_{x \to 1^+} f(x)=1+a+b\)

Ainsi, \(f\) est continue en 1. Finalement, \(f\) est continue sur \(\mathbb{R}\).

Soit \(a\) et \(b\) deux réels. On considère la fonction \(f:x\mapsto \left\{ \begin{array}{ll} ax^2+bx+1 & \text{si } x<2 \\ x^2+ax+b & \text{si } x\geqslant 2 \end{array}\right.\).
Donner une condition sur les réels \(a\) et \(b\) pour que la fonction \(f\) soit continue sur \(\mathbb{R}\).
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La fonction \(f\) est continue sur \(]-\infty;2[\) et sur \(]2;+\infty[\). Il reste à déterminer à quelle condition elle est continue en \(2\).

  • \(f(2)=4+2a+b\)
  • \(\displaystyle\lim_{x \to 2^-} f(x)=4a+2b+1\)
  • \(\displaystyle\lim_{x \to 2^+} f(x)=4+2a+b\)

Pour que \(f\) soit continue en \(2\), il faut et il suffit que \(4a+2b+1=4+2a+b\), c’est-à-dire \(2a+b-3=0\).

Suites et fonction continue

Déterminer les limites suivantes, en énonçant bien les propriétés utilisées.

\(\displaystyle\lim_{n\to +\infty} \sqrt{\dfrac{4n^2+1}{n^2+3n+2}}\) \(\displaystyle\lim_{n\to +\infty} \exp\left( \dfrac{1}{n}\right)\)
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Pour tout entier naturel non nul \(n\),
\[\dfrac{4n^2+1}{n^2+3n+2}=\dfrac{n^2}{n^2} \times \dfrac{4+\frac{1}{n^2}}{1+\frac{3}{n}+\frac{2}{n^2}}=\dfrac{4+\frac{1}{n^2}}{1+\frac{3}{n}+\frac{2}{n^2}}\]

Or, \(\displaystyle \lim_{n \to + \infty} \dfrac{4+\frac{1}{n^2}}{1+\frac{3}{n}+\frac{2}{n^2}} = 4\). De plus, la fonction \(x\mapsto \sqrt{x}\) est continue en 4. Ainsi, \(\displaystyle \lim_{n \to + \infty} \sqrt{\dfrac{4+\frac{1}{n^2}}{1+\frac{3}{n}+\frac{2}{n^2}}}=\sqrt{4}=2\).

On sait que \(\displaystyle \lim_{n \to + \infty} \dfrac{1}{n}=0\). De plus, la fonction exponentielle est continue en 0. Ainsi, \(\displaystyle \lim_{n \to + \infty}\exp\left(\dfrac{1}{n}\right)=e^0=1\).

On considère la suite \((u_n)\) par \(u_0=1\) et, pour tout entier naturel \(n\), \(u_{n+1}=-\dfrac{3}{u_n+1}+3\)

  1. Montrer par récurrence que pour tout entier naturel \(n\), \(1\leqslant u_n\leqslant 2\) et que la suite \((u_n)\) est croissante.
  2. En déduire que la suite \((u_n)\) converge.
  3. Déterminer la limite de la suite \((u_n)\).
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Pour tout entier naturel \(n\), on note \(\mathcal{P}(n)\) la proposition \(1\leqslant u_n\leqslant u_{n+1}\leqslant 2\)

  • \(u_0=1\), \(u_1=\dfrac{3}{2}\) et on a bien \(1\leqslant u_0 \leqslant u_1 \leqslant 2\), \(\mathcal{P}(0)\) est donc vraie.
  • Soit \(n \in \mathbb{N}\) pour lequel \(\mathcal{P}(n)\) est vraie.Ainsi, \(1 \leqslant u_n \leqslant u_{n+1} \leqslant 2\), d’où \(2 \leqslant u_n +1 \leqslant u_{n+1}+1 \leqslant 3\).La fonction \(x\mapsto \dfrac{1}{x}\) étant décroissante sur \(\mathbb{R}_+\), on a alors, \(\dfrac{1}{2} \geqslant \dfrac{1}{u_n+1} \geqslant \dfrac{1}{u_{n+1}+1} \geqslant \dfrac{1}{3}\), puis, en multipliant par \(-3\) qui est négatif, \(\dfrac{-3}{2} \leqslant -\dfrac{3}{u_n+1} \leqslant -\dfrac{3}{u_{n+1}+1} \leqslant -1\) et finalement, \(\dfrac{3}{2} \leqslant u_{n+1} \leqslant u_{n+2} \leqslant 2\). En particulier, puisque \(\dfrac{3}{2} >1\), on a également \(1\leqslant u_{n+1} \leqslant u_{n+2} \leqslant 2\)
    . \(\mathcal{P}(n+1)\) est donc vraie.
  • Ainsi, \(\mathcal{P}(0)\) est vraie \(P\) est héréditaire. D’après le principe de récurrence, \(\mathcal{P}(n)\) est vraie pour tout entier naturel \(n\).

La suite \((u_n)\) étant croissante et majorée par 2, elle est donc convergente.

La fonction \(f:x \mapsto -\dfrac{3}{x+1}+3\) est continue sur \(]-1;+\infty [\) et, pour tout entier naturel \(n\), on a bien \(u_n \in ]-1 ; +\infty [\). Ainsi, la limite \(l\) de la suite \((u_n)\) vérifie \(f(l)=l\), c’est-à-dire
\[ l = -\dfrac{3}{l+1}+3\]
Ainsi, on trouve \(\dfrac{l(2-l)}{l+1}=0\) et donc \(l=0\) ou \(l=2\). Puisque pour tout entier naturel \(n\), \(u_n \geqslant 1\), le cas \(l=0\) est impossible. On a donc \(l=2\).

On considère la suite \((u_n)\) définie par \(u_0=0\) et pour tout entier naturel \(n\), \(u_{n+1}=\sqrt{6+u_n}\)

  1. Supposons que \((u_n)\) converge : quelle peut-être sa limite ?
  2. Montrer que pour tout entier naturel \(n\), \(0\leqslant u_n \leqslant 3\) et que la suite \(u_n\) est croissante.
  3. Que peut-on en déduire sur la convergence de la suite \((u_n)\) ?
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Si \((u_n)\) converge vers un réel \(l\), puisque la fonction \(x\mapsto \sqrt{6+x}\) est continue sur \([-6;+\infty[\), ce réel \(l\) vérifie \(l=\sqrt{6+l}\). Ainsi, \(l^2=6+l\) ou encore \(l^2-l-6=0\). On trouve alors deux solutions qui sont \(l=-2\) et \(l=3\).

Pour tout entier naturel \(n\), on note \(\mathcal{P}(n)\) la proposition \(0\leqslant u_n \leqslant u_{n+1} \leqslant 3\).

  • \(u_1= \sqrt{6+0}=\sqrt{6}\). On a bien \(0 \leqslant u_0 \leqslant u_1 \leqslant 3\). \(\mathcal{P}(0)\) est vraie.
  • Soit \(n\) un entier naturel tel que \(\mathcal{P(n)}\) soit vraie. Ainsi, \(0\leqslant u_n \leqslant u_{n+1} \leqslant 3\). Ainsi, \(6\leqslant 6+u_n \leqslant 6+u_{n+1} \leqslant 9\) . Par ailleurs, la fonction Racine carrée étant croissante sur \(\mathbb{R}_+\), \(\sqrt{6} \leqslant u_{n+1} \leqslant u_{n+3} \leqslant 3\). Or, puisque \(\sqrt{6} \geqslant 0\), on a bien \(0\leqslant u_{n+1} \leqslant u_{n+2} \leqslant 3\). \(\mathcal{P}(n+1)\) est donc vraie.
  • On a montré que \(\mathcal{P}(0)\) est vraie et \(\mathcal{P}\) est héréditaire. Ainsi, d’après le principe de récurrence, \(\mathcal{P}(n)\) est vraie pour tout entier naturel \(n\).

La suite \((u_n)\) est croissante et majorée, elle est donc convergente. De plus, elle n’a que deux limites possibles qui sont \(-2\) et \(3\). \(-2\) est impossible puisque pour tout entier naturel \(n\), \(u_n \geqslant 0\). Ainsi, \(\displaystyle \lim_{n \to + \infty }u_n=3\).

On considère la suite \((u_n)\) définie par
\[\left\{\begin{array}{ll}u_0=0,5\\\text{Pour tout entier naturel }n,\,u_{n+1}=u_n^2+\dfrac{3}{16}
\end{array}\right.\]

  1. Montrer que la suite \((u_n)\) est décroissante et que pour tout entier naturel \(n\), \(\dfrac{1}{4}\leqslant u_n \leqslant \dfrac{3}{4}\)
  2. En déduire que la suite \((u_n)\) converge puis calculer sa limite.
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Pour tout entier naturel \(n\) ,on considère la proposition \(P(n)\) : « \(\dfrac{1}{4}\leqslant u_{n+1} \leqslant u_n \leqslant \dfrac{3}{4}\) »

  • Initialisation : \(u_0=0,5=\dfrac{1}{2}\), \(u_1= \left(\dfrac{1}{2}\right)^2+\dfrac{3}{16}=\dfrac{1}{4}+\dfrac{3}{16}=\dfrac{4}{16}+\dfrac{3}{16}=\dfrac{7}{16}\). On a bien \(\dfrac{1}{4} \leqslant u_1 \leqslant u_0 \leqslant \dfrac{3}{4}\).
  • Hérédité : Soit \(n\in\mathbb{N}\) tel que \(P(n)\) est vraie. On a donc \[\dfrac{1}{4}\leqslant u_{n+1} \leqslant u_n \leqslant \dfrac{3}{4}\] On applique alors la fonction \(x\mapsto x^2\) qui est croissante sur \([0;+\infty[\). Il en vient que \[\left(\dfrac{1}{4}\right)^2 \leqslant u_{n+1}^2 \leqslant u_n^2 \leqslant \left(\dfrac{3}{4}\right)^2\] c’est-à-dire \[\dfrac{1}{16}\leqslant u_{n+1}^2 \leqslant u_n^2 \leqslant \dfrac{9}{16}\] On ajoute alors \(\dfrac{3}{16}\) à chaque membre, on a finalement \[\dfrac{1}{16} + \dfrac{3}{16}\leqslant u_{n+1}^2 + \dfrac{3}{16}\leqslant u_n^2 + \dfrac{3}{16} \leqslant \dfrac{9}{16} + \dfrac{3}{16}\] soit \[\dfrac{1}{4}\leqslant u_{n+2} \leqslant u_{n+1} \leqslant \dfrac{3}{4}\]
    \(P(n+1)\) est vraie.
  • \(P(0)\) est vraie et \(P\) est héréditaire. Par récurrence, \(P(n)\) est vraie pour tout entier naturel \(n\). La suite est décroissante et comprise entre \(\dfrac{1}{4}\) et \(\dfrac{3}{4}\).

La suite \((u_n)\) est décroissante et minorée, elle converge donc vers une limite \(l\). De plus, la fonction \(x\mapsto x^2+\dfrac{3}{16}\) étant continue sur \(\left[\dfrac{1}{4}\,;\,\dfrac{3}{4}\right]\), cette limite \(l\) vérifie \(l=l^2-\dfrac{3}{16}\), c’est-à-dire \[l^2-l+\dfrac{3}{16}=0\]

Il s’agit d’une équation du second degré dont les racines sont \(\dfrac{1}{4}\) et \(\dfrac{3}{4}\).

Les seules limites possibles sont donc \(\dfrac{1}{4}\) et \(\dfrac{3}{4}\). Or, la suite \((u_n)\) est décroissante et \(u_0=\dfrac{1}{2}\). \(\dfrac{3}{4}\) ne peut donc pas être la limite de la suite \((u_n)\). Finalement \(\displaystyle\lim_{n\to+\infty}u_n=\dfrac{1}{4}\).

Théorème des valeurs intermédiaires

Pour tout réel \(x\), on pose \(f(x)=x^5-2x-4\).

  1. Calculer \(f(1)\) et \(f(2)\)
  2. En déduire que l’équation \(x^5=2x+4\) possède au moins une solution sur \([1;2]\).
  3. Donner une solution de cette équation au centième près.
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\(f(1)=-5<0\) et \(f(2)=24>0\).

La fonction \(f\) étant continue sur \([1;2]\), d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe un réel \(c \in [1;2]\) tel que \(f(c)=0\), soit \(c^5-2c-4=0\) ou encore \(c^5=2c+4\).

En utilisant un algorithme de balayage, on trouve que \(c\simeq 1.47\)

On considère la fonction \(f:x \mapsto e^x-3x\), définie sur \(\mathbb{R}\).

  1. Justifier que \(f\) est continue et dérivable sur \(\mathbb{R}\) et déterminer \(f'(x)\) pour tout réel \(x\)
  2. Quel est le sens de variation de \(f\) sur l’intervalle \([0;1]\) ?
  3. Que vaut \(f(0)\) ? Quel est le signe de \(f(1)\) ?
  4. En déduire que l’équation \(e^x=3x\) admet exactement une solution sur \([0;1]\).
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\(f\) est dérivable comme somme de fonctions dérivables (et est donc continue). Pour tout réel \(x\), \(f'(x)=e^x-3\)

Si \(0 \leqslant x \leqslant 1\), alors, par croissance de la fonction exponentielle sur \(\mathbb{R}\), \(e^0 \leqslant e^x \leqslant e\) et donc \(e^x-3 \leqslant e-3 < 0\). La fonction \(f\) est strictement décroissante sur \([0;1]\).

\(f(0)=1\) et \(f(1)=e-3 <0\). Résoudre \(e^x=3x\) revient à résoudre \(f(x)=0\). Or, \(f\) est continue sur \([0;1]\), \(f(0)>0\) et \(f(1)<0\). D’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe un réel \(c\) dans \([0,1]\) tel que \(f(c)=0\). De plus, la fonction \(f\) étant strictement décroissante sur cet intervalle, le réel \(c\) est unique.

On considère la fonction \(f:x \mapsto 2x^3+9x^2-60x+3\), définie sur \(\mathbb{R}\).

  1. Étudier les variations de la fonction \(f\).
  2. En déduire la nombre de solutions de l’équation \(f(x)=0\) sur \(\mathbb{R}\).
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La fonction \(f\) est dérivable sur \(\mathbb{R}\). Pour tout réel \(x\), \(f'(x)=6x^2+18x-60=6(x^2+3x-10)\). Ainsi, \(f'(x)=0 \Leftrightarrow x=2 \text{ ou } x=-5\). On a par ailleurs \(f(2)=-65\) et \(f(-5)=278\). En outre, \(\displaystyle\lim_{x \to +\infty} f(x)=+\infty\) et \(\displaystyle \lim_{x \to -\infty} f(x)=-\infty\). Le tableau de variations de \(f\) est le suivant.

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On peut en déduire le nombre de solutions de l’équation \(f(x)=0\). Par exemple, sur \(]-\infty ;-5[\)

  • La fonction \(f\) est continue et strictement monotone.
  • \(f(-5)>0\) et \(\displaystyle\lim_{x \to -\infty} f(x)=-\infty\).
  • Ainsi, d’après le théorème des valeurs intermédiaires pour les fonctions strictement monotones, l’équation \(f(x)=0\) possède une unique solution sur l’intervalle \(]-\infty ; -5[\)

De la même manière, l’équation \(f(x)=0\) admet une unique solution sur \(]-5;2[\) puis une unique solution sur \(]2;+\infty[\). Ainsi, l’équation \(f(x)=0\) possède exactement 3 solutions sur \(\mathbb{R}\).

Montrer que l’équation \(x^3-5x^2+3x+1=0\) admet exactement trois solutions réelles.
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\(f\) est dérivable (et donc continue) sur \(\mathbb{R}\). De plus, pour tout réel \(x\), \(f'(x)=3x^2-10x+3=3(x-3)\left(x-\dfrac{1}{3}\right)\). Les racines peuvent se calculer à l’aide de la méthode du discriminant. On peut alors dresser le tableau de variations de \(f\).

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En appliquant le théorème des valeurs intermédiaires pour les fonctions strictement monotones sur chacun des intervalles \(\left]-\infty ; \dfrac{1}{3}\right ]\), \(\left[ \dfrac{1}{3}; 3 \right]\) et \([3;+\infty [\), on en déduit que l’équation \(f(x)=0\) possède exactement 3 solutions sur \(\mathbb{R}\).

Montrer que l’équation \(xe^{-x}+1=0\) admet une unique solution sur \(\mathbb{R}\). Donner une valeur d’une solution de cette équation au dixième près.
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Pour tout réel \(x\), on pose \(f(x)=xe^{-x}+1\). D’une part, par croissances comparées, \(\displaystyle\lim_{x \to +\infty}xe^{-x}=0\) et donc \(\displaystyle\lim_{x \to +\infty}f(x)=1\). D’autre part, \(\displaystyle\lim_{x \to -\infty}x=-\infty\), \(\displaystyle\lim_{x \to -\infty}e^{-x}=+\infty\) et donc \(\displaystyle\lim_{x \to -\infty}f(x)=-\infty\).

Par ailleurs, \(f\) est dérivable sur \(\mathbb{R}\) et pour tout réel \(x\), \(f'(x)=(1-x)e^{-x}\). On obtient le tableau de variations de \(f\).

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Ainsi, pour \(x>1\), on a \(f(x)>1\). Ensuite, sur \(]-\infty;1]\)

  • \(f\) est continue
  • \(f(1)=1+\dfrac{1}{e} >0\)
  • \(\displaystyle\lim_{x \to -\infty}f(x)=-\infty\)

D’après le théorème des valeurs intermédiaires, l’équation \(f(x)=0\) admet une solution sur \(]-\infty;1]\). De plus, la fonction \(f\) étant strictement croissante sur cet intervalle, cette solution est unique.

Avec un algorithme de balayage, on trouve que cette solution vaut environ \(-0,57\).

Vrai ou faux ? L’équation \(1-x+e^{-x}=0\) admet une unique solution sur \([0,2]\). Justifier la réponse.
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On considère la fonction \(f\) définie pour tout réel \(x\in ]0;+\infty[\) par \(f(x)=\dfrac{e^x}{x}\).

  1. Justifier que \(f\) est dérivable sur \(]0;+\infty[\) et donner une expression de sa dérivée.
  2. Construire le tableau de variations de \(f\) sur \(]0;+\infty[\). On précisera les limites en \(0\) et en \(+\infty\).
  3. Soit \(m\) un réel. Déterminer le nombre de solutions de l’équation \(f(x)=m\) en fonction de la valeur de \(m\).
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On considère la fonction \(f\) définie sur l’ensemble des réels \(\mathbb{R}\) par \(f(x)=\dfrac{7}{2}-\dfrac{1}{2}(e^x+e^{-x})\)

  1. Déterminer la limite de la fonction \(f\) en \(+\infty\)
  2. Montrer que la fonction \(f\) est strictement décroissante sur l’intervalle \([0;+\infty[\).
  3. Montrer que l’équation \(f(x)=0\) admet, sur l’intervalle \([0;+\infty [\), une unique solution que l’on notera \(\alpha\)
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\(\displaystyle \lim_{x \to +\infty} e^x = +\infty\) et \(\displaystyle \lim_{x \to +\infty} e^{-x}=0\). Par somme, on trouve donc que \(\displaystyle \lim_{x \to +\infty} (e^x + e^{-x})=+\infty\) et finalement que \(\displaystyle \lim_{x \to +\infty} f(x)=-\infty\).

La fonction \(f\) est dérivable sur \([0;+\infty [\) et que pour tout réel \(x\) de cet intervalle, \(f'(x)=-\dfrac{1}{2}(e^x-e^{-x})\)

Or, pour tout réel \(x> 0\), \(e^x \geqslant 1\) et \(e^{-x}< 1\) et donc \(-e^{-x} > -1\). Ainsi, par somme des inégalités, \(e^{x}-e^{-x} > 0\) et donc \(f'(x) < 0\). La fonction \(f\) est donc strictement décroissante sur \(]0;+\infty[\) et donc sur \([0;+\infty[\), l’ajout d’un point seul ne changeant rien à la stricte monotonie. Puisque l’on souhaite montrer qu’il existe une unique solution sur \([0;+\infty[\), il nous suffit de calculer \(f(0)\) et \(\displaystyle \lim_{x \to +\infty} f(x)\). On sait que cette dernière vaut \(-\infty\). De plus, \(f(0)=\dfrac{7}{2}-\dfrac{1}{2}(1+1)=\dfrac{5}{2}>0\).
Ainsi,

  • la fonction \(f\) est continue sur \([0;+\infty[\)
  • \(f(0)>0\)
  • \(\displaystyle \lim_{x \to +\infty} f(x)=-\infty\)

D’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe une solution à l’équation \(f(x)=0\) sur l’intervalle \([0;+\infty [\). De plus, la fonction \(f\) étant strictement monotone sur \([0;+\infty[\), cette solution est unique.

Soit \(f\) une fonction continue sur \([0;1]\) telle que, pour tout réel \(x\) de cet intervalle, \(f(x)\in[0;1]\). Montrer qu’il existe un réel \(x \in [0;1]\) tel que \(f(x)=x\)
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Si \(f(0)=0\) ou \(f(1)=1\), alors le résultat est immédiat. Supposons donc que \(f(0) \neq 0\) et \(f(1) \neq 1\).

Pour tout réel \(x \in [0;1]\), on pose \(g(x)=f(x)-x\)

  • La fonction \(g\) est continue, car c’est la somme de deux fonctions continues.
  • \(g(0) = f(0)-0=f(0) > 0\)
  • \(g(1) = f(1)-1 < 0\) puisque \(f(1) < 1\)

Ainsi, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe un réel \(x \in [0;1]\) tel que \(g(x)=0\), c’est-à-dire \(f(x)-x=0\) ou encore \(f(x)=x\)

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